Escrime  Ancienne

&

Escrime Artistique 


Association loi 1901. 
Nous présentons  de manière qualitative la vie au XVIIème siècle et plus précisément  au temps d'Henri de Sévigné et de son épouse la Marquise  de Sévigné.


Notre objet 

  •  Promouvoir l'escrime ancienne et artistique lors  d'évocations historiques ou de fictions.
  •  Organiser des animations théâtrales, réaliser des combats scénarisés. 
  •  Participer à des projets dont les activités revêtent un caractère historique, culturel et pédagogique. 
  •  Accompagner des collectivités territoriales, des prestataires, des porteurs de projets dans l'étude de faisabilité et la réalisation d'événements à caractère historique et lié au patrimoine.

Lettre (fictive) de Madame de Sévigné à son oncle par alliance Renaud de Sévigné.

 

                                                                                                                                     Aux Rochers, septembre 1650

 

Mon bon oncle,

Voilà des semaines que je vis telle une recluse aux Rochers dans l’attente d’un époux dont je n’ai plus de nouvelles et qui tarde à me rejoindre.

Vous le savez, monsieur de Sévigné, plus par esprit  d’aventures que par convictions politiques a pris fait et cause pour la Fronde et s’engagea dans l’armée rebelle du Duc de Longueville en Normandie. Cette expédition malheureuse, je dois l’avouer, ne lui rapporta rien de bon. 

A cette heure et malgré les différents qui nous opposent je rends grâce à Son Eminence le Cardinal Mazarin dont la politique impose aujourd’hui  de combler les proches de Monseigneur de Condi. Ainsi mon époux a été nommé maréchal de camp de sa Majesté et vient d’obtenir la charge du gouvernement de la ville de Fougères qui depuis attend son nouveau gouverneur.

J’attends avec une égale impatience la venue de votre estimé et fidèle ami el señor  Ertivellio y Josseliña dont vous n’avez cessé de me vanter les mérites et dont j’ai oui dire le plus grand bien lors de mon séjour à Paris.

Oh mon ami, diligentez-le je vous prie et enjoignez-le de venir prendre dans les délais les plus brefs ses fonctions de maître d’armes auprès de cette garnison. Il importe de discipliner et de ramener à la raison ces  turbulents gentilshommes de province dont l’inaction échauffe la bile, se cherchent constamment querelle pour des futilités, et vont jusqu’à prendre le parc de mon domaine pour un camp retranché. Oui mon bon oncle, je désespère de cette situation, il est grand temps que cela cesse et que ces bois retrouvent enfin leur tranquillité.

Adieu mon cher et aimable oncle. Je demande pardon à votre bel esprit du ton empressé de cette lettre terre à terre mais les circonstances  le demandent et  ces quelques mots que je vous envoie apaisent mes tourments et dissipent mon trouble. Venez bien vite me donner de rassurantes nouvelles. 

Lettre fictive du Chevalier Renaud René de Sévigné à sa nièce la Marquise de Sévigné.

 A Paris, septembre 1650

 Je viens apaiser vos tourments ma chère nièce. De rassurantes nouvelles me sont parvenues, elles dissiperont sans nul doute vos inquiétudes.

 Sachez enfin que Monsieur de Sévigné, votre époux, est retenu quelques moments encore à Paris. La mise en ordre de ses affaires qui sont comme vous le savez fort embrouillées prennent plus de temps que prévu. Ses humeurs fantasques et insouciantes que nous blâmons et que nous lui avons si souvent reprochées sont hélas cause de ses déboires pour une grande part. Soyez cependant assurée, chère enfant, que je redouble mes efforts, lui prodigue conseils et aide nécessaire. Nous espérons une heureuse et prompte issue à tout ces démêlés d’ici peu. 
 Éloigné des tentations de la capitale, votre présence à ses côtés et la sérénité des bois des Rochers lui feront, j’en suis persuadé, le plus grand bien. Vous retrouverez votre époux tel qu’il était lors de votre mariage. De plus il est grand temps que la ville de Fougères ait enfin son gouverneur.

 A ce propos vous m’indiquiez attendre avec une extrême impatience la venue de mon ami Léandro, que sur mes conseils Monsieur de Sévigné à bien voulu avoir l’obligeance de nommer maître d’armes de la garnison de Fougères. Il arrive Madame et sera bientôt sur vos terres , le temps pour lui de satisfaire à quelques obligations personnelles. Réservez lui votre meilleur accueil ma nièce, c’est l’homme le plus dévoué, le plus généreux et le plus fidèle qu’il m’ait été donné de rencontrer. Sans lui je ne serais plus de ce monde et chaque jour je rends grâce à Dieu de me l’avoir mis sur ma route.

 je vous raconterai dans une prochaine lettre en quelles circonstances  douloureuses nous nous rencontrâmes.
car oui Madame aussi incroyable que cela puisse paraitre ce fut un espagnol qui me sauva la vie à la bataille de Rocroi.

Mais pour l'heure, c'est pour moi une joie sans nulle autre pareille de le savoir ici à vos cotés. Il sera pour vous d'un soutien sans faille.
mais il est déjà tard et je dois prendre congé de vous.Ne doutez jamais  ma chère enfant de  l'affection que je vous porte.

 A vous revoir au plus vite ma chère et tendre nièce,

 Votre oncle et dévoué serviteur,

 Chevalier Renaud de Sévigné.